Les Conteurs de Baalivernes : Histoire.

Duc de Baalivernes Messages : 210 Date d'inscription : 22/02/2014

Les Conteurs de Baalivernes : aux origines

C'était un jour de l'année 610 comme un autre pour Amakna. Tout Amakna ? Non ! Dans une petite famille vivant un peu au nord de la rivière Kawaï allait venir au monde Enzo. Enzo Baalivernes. Celui qu'un curieux destin attendait n'avait encore rien d'un être particulier : il n'était qu'un nouveau-né comme un autre, tapant sur les nerfs de ses parents à grands renforts de cris, de pleurs et, comme tous les enfants, des tours qu'il ne manquait jamais de leur jouer.

Les parents du jeunes Enzo étaient pour le moins aisé. Malgré que son père soit un simple bûcheron, sa mère était issue d'une famille noble d'Amakna et c'est précisément ça qui avait fait la fortune de la famille Baalivernes, au grand dam des parents de la mère du Zobal...

Cette aisance matérielle permit à Enzo Baalivernes, contrairement à beaucoup d'enfants qui devaient, dès leur plus jeune âge, aider leurs parents en difficulté au travail, de se cultiver. Entre livres qu'il dévorait avec une avidité étonnante, lui qui dans sa petite enfance avait été manifestement turbulent, professeurs particuliers et précepteurs, le jeune homme avait toutes les chances de son côté pour faire un grand érudit. Toutefois, cette activité intellectuelle intense n'était qu'une facette, qu'un masque : Enzo nourrissait en réalité une passion dévorante pour le théâtre.

C'est cette passion qui le poussa, dans le courant de l'an 625, à s'engager dans une troupe de comédiens, ce à quoi sa mère s'opposa très vite. Elle réservait en effet à son fils un avenir brillant dans l'administration voire, qui sait, à la Cour du roi Allister. Le conflit qui naquit de l'opposition de sa mère à son envie de se produire sur les planches eut une influence décisive sur ce qui allait arriver au jeune Zobal : plutôt que de devenir un érudit d'une sagesse sans égale, le jeune homme allait prendre le contre-pied de ses parents et céder à ce qui l'avait toujours animé : le désir de rompre la monotonie du quotidien par le spectacle !

Toutefois, la troupe à laquelle appartenait Enzo fut dissoute en l'an 640, lui laissant 15 ans d'expérience dans le domaine qu'il affectionnait ainsi qu'un profond sentiment d'amertume : les raisons de la dissolution de sa troupe l'avaient laissé pantois, puisqu'il ne s'agissait que d'une sombre affaire d'infiltrations roublardes au sein de celle-ci. Pourquoi ? Nul ne l'avait jamais su, jusqu'au jour où Enzo comprit quels étaient leurs desseins : les roublards voyaient dans le théâtre la possibilité de semer la pagaille parmi un grand nombre de personnes durant les représentations sur scène.

L'esprit à la fois dérangé et affûté du Zobal s'activa aussitôt, et c'est pendant de longues années qu'il prépara le concept à ses yeux génial qui serait à la base de la troupe des Conteurs de Baalivernes : en renversant le raisonnement des roublards qui avaient provoqué la chute de sa troupe, il avait tout simplement décidé que plutôt que de semer la pagaille pendant des représentations, il organiserait des représentations qui sèmeraient la pagaille. Une seule représentation par pièce, et le tout en plein air : nul ne devait se douter qu'il s'agissait seulement de comédie !

Jubilant, une fois que le concept s'était précisé dans son esprit, celui qui allait plus tard s'autoproclamer "duc" de Baalivernes ne se fit pas attendre pour concrétiser ses projets : c'est ainsi que naquit la troupe, et qu'apparurent les premiers Conteurs, Troubadours et z'Artistes : Enrico Maidien, Arthur Oubadour, et Leon Ardevinsi.

Duc de Baalivernes Messages : 210 Date d'inscription : 22/02/2014

Les Conteurs de Baalivernes : Et maintenant, place au duc !

Les choses se passaient bien, sinon très bien, pour Enzo. Son projet avait su séduire quelques illuminés, d'autres plus pragmatiques : il s'entourait des bonnes personnes, et, se sentant au centre de toute cette agitation, perdit bientôt contact avec la réalité de son état : un simple citoyen parmi tant d'autres.

C'est dans ce contexte qu'un autre personnage particulièrement influant et tumultueux - c'est le mot - commença à faire parler de lui : le Marquis de Lhambadda. Enzo, d'abord intrigué, constata bien vite la rivalité qui pourrait l'opposer à celui qui se présentait comme étant, vu son titre, un noble.

C'est pourquoi, en réaction à l'apparition de ce curieux personnage, Enzo se dota du titre, bien évidemment sans la moindre légitimité, de duc de Baalivernes. Cet excentrique "duc" ayant commencé à tout faire pour être au centre de de sa troupe, coordonnant son action, commandant ses représentations, ne fit que dénaturer le projet tel qu'il se présentait à la base, et ce fut en réaction à ces événements que ses trois premiers membres, représentant chacun l'un des pôles qui composait la troupe, firent défection.

Anéanti, le Zobal reprit très vite du poil de la bête : il avait appris de ses erreurs et il était temps de les corriger. C'est pourquoi il reprit du service, revisitant les classiques de sa troupe, les magnifiant et en fit de nouvelles œuvres au travers desquels il secoua, l'espace d'un moment, le nord de la rivière Kawaï, qu'il n'avait jamais quitté, puisqu'il s'agissait de son domaine de prédilection.

C'est seulement suite à l'une des représentations que sa troupe avait donné qu'il comprit la lassitude de son public, commençant à sentir que le danger le menaçant n'était pas réel. Ce constat poussa le duc à migrer plus au nord encore, vers Astrub, où il posa ses valises au début de l'année 644.

Y ayant passé à peine quelques semaines, le duc comprit bien vite que la population Astrubienne était bien plus crédule que le public visé par le passé, au vu de sa bêtise évidente. C'est aussi à l'occasion de son séjour sous les murs de la cité des mercenaires que le duc visita pour la première fois la demeure de ce fameux marquis qu'il jalousait tant : il passa, comme dans son enfance, des heures à lire les livres qui foisonnaient dans la bibliothèque du manoir de Lhambadda.

C'est au terme de ces heures que le duc, dont l'intérêt pour la personne du marquis, de Shariva et du Tumulte qui semblait tant lui correspondre ne faisait que grandir, se surprit à vouer une admiration sans limites à ces deux personnages qui changèrent sa vie pour toujours.

Il allait pouvoir contribuer à sa façon au Grand Chambardement, et enfin se faire un nom qu'Astrub et, pour être plus ambitieux, le monde des Douze, n'était pas prêt d'oublier...

Que vive le Tumulte, et que Shariva rie !

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